Histoire

Vailly-sur-Aisne est un bourg situé sur la rive droite de l’Aisne, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Soissons. La petite ville est encaissée au pied du versant sud du plateau de l’Abondin, lequel annonce le Chemin des
Dames.

À l’Antiquité
Vailly-sur-Aisne a une longue histoire. Fondée par des Gaulois, elle voit le passage de Jules César et subit la cohabitation gallo-romaine (vestiges de substructions de thermes et d’une villa retrouvés au nord de la ville) jusqu’à l’avancée dans les terres soissonnaises des troupes de Mérovée, aïeul de Clovis Ier. Soissons devient la capitale des Francs. Clovis élargit le royaume et désigne Paris comme capitale. Vailly, quant à elle, est entourée de murs en bois, de simples palissades devancées d’un fossé.

Au Moyen Âge
Entre l’Antiquité et le milieu du Moyen Âge, rien de remarquable ne se passa à Vailly. Ce n’est qu’en juillet 1429 que le Roi de France, Charles VII, après son sacre à Reims et sa visite sur le tombeau de Saint-Marcoul à Corbeny, accompagné de Jeanne d’Arc, passa à Vailly où il passa la nuit. Le lendemain, ils repartaient vers Soissons.

Le Premier Empire
Pendant l’ère napoléonienne, des Vaillysiens furent sous les ordres de l’Empereur pendant de multiples batailles. Ils sont au nombre de 2 et leur nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe à Paris : le Général de division Claude Carra de Saint-Cyr et le Général Henri François Marie Charpentier.

La Première Guerre Mondiale
Vailly, située dans la vallée de l’Aisne et quelques kilomètres au Sud du Chemin des Dames, va se voir piégée par sa situation géographique. Pendant l’offensive du plan Schlieffen qui devait prendre Paris, les Allemands vont franchir le Chemin des Dames, puis la Marne pour être stoppés à cet endroit : ce fut la première bataille de la Marne. Les Allemands, arrêtés à 150 kilomètres de Paris dans la forêt de Saint-Gobain par Joffre, se voient obligés
de battre en retraite vers le Chemin des Dames. Les Français pourchassent l’envahisseur mais arrivés au Chemin si connu, ils sont arrêtés par les hordes allemandes qui, surplombant la vallée de l’Aisne, les piègent dans cette même vallée. Vailly se retrouve donc pris en «sandwich» par les deux armées. Occupée par la France, la modeste cité sert de camp de médecine de première, seconde et troisième ligne. Le cimetière militaire d’aujourd’hui
était à l’époque l’endroit où l’armée entreposait les morts pour après les
renvoyer dans leur patrie. Lors des offensives de 1916 et 1917, Vailly fut débordée par le nombre de blessés qui avait été mal estimé. Vailly, située
au cœur des combats, fut une ville détruite à 90%, seulement une maison et l’actuelle Maison des Associations sont restés debout, malgré quelques égratignures… Vailly reçut après la fin de la guerre, la croix de guerre pour citation à l’ordre de l’armée, le 8 avril 1915. Cette guerre laissa des séquelles chez les Vaillysiens. La Seconde Guerre mondiale La Seconde Guerre fut d’une
rapidité extrême que, dès l’annonce de l’avancée des troupes allemandes au Nord, les habitants n’ont eu que pour seul devoir de subir. En effet, ceux qui s’exilèrent furent rattrapés par la Blitzkrieg à hauteur de Dijon.

Patrimoine, lieux et monuments
Église Notre-Dame de Vailly (XIIe siècle – XIIIe siècle)
Carrières et grottes de l’Abondin – Lavoirs